Qui peut vivre dans ce désert illustré dans l’épisode 1 ?
Dans les dunes, honnêtement, ça ne se bouscule pas. Mais dès qu’il y a un peu de végétation, la vie s’agite …

Un couple d’Autruches à moitié caché dans les arbustes assure l’accueil aux portes du désert.
L’Autruche d’Afrique australe présente ici en Namibie est une sous-espèce de l’Autruche d’Afrique. Pour la comparer à ses cousines, retournez voir l’épisode 13 du voyage au Kenya.

La femelle

Le mâle

La femelle

Le Républicain social est un petit passereau qui passerait presque inaperçu …

… s’il ne construisait pas des nids gigantesques !

Réunis en colonie, des dizaines (et parfois des centaines) d’individus coopèrent pour construire et entretenir ces habitations collectives (cas très rare chez les oiseaux).

Chaque couple dispose de son entrée et de son nid individuel dans cette structure commune.

Le Républicain social est parfaitement adapté à la vie en milieu désertique et n’est présent que dans les zones arides de Namibie, Botswana et Afrique du Sud.

Moins spectaculaire dans ses ouvrages mais pas moins méritant, le Tisserin à tête rousse (ou Tisserin masqué) est lui aussi un bâtisseur.

La construction est une affaire de mâle. Et il faut s’appliquer car les femelles sont très exigeantes lors du choix de leur nid. L’espèce étant polygame, un mâle peut en construire 25 par saison pour maximiser ses chances d’attirer les femelles !

Chaque brin d’herbe est choisi avec soin …

… et enchâssé méticuleusement.

Le Tisserin fait dans la dentelle pas dans la maçonnerie !

S’il ne craint pas les terrains arides, on peut aussi le trouver dans la savane ou en zone humide.

Le Pigeon roussard pour sa part préfère rester au frais dans les cavités du canyon de Sesriem.

Il n’y a pas que des habitants à plume dans le désert. Un des plus emblématiques est sans doute l’Oryx (Oryx gazelle de son nom complet pour ne pas le confondre avec ses cousins comme l’Oryx beïsa d’Afrique de l’Est, cf. l’épisode 18 du voyage au Kenya)

C’est le parfait prototype d’adaptation à la sécheresse. Entre autre, son métabolisme lent et sa capacité à laisser sa température interne monter jusqu’à 45° le rendent particulièrement économe en eau et en nourriture.

L’Oryx est facilement reconnaissable avec ses immenses cornes droites et son masque noir et blanc.

Même sous une chaleur écrasante …

… l’Oryx peut trouver la force de courir …

… voire de se bastonner s’il le faut !

Mais l’ombre (quand il y en a) est fortement appréciée !

J’ai vu aussi passer un ou deux Gnous mais peut-être étaient-ils perdus ?

Retour aux oiseaux pour conclure cet épisode. La Pintade de Numidie est très commune dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne et a su s’adapter ici aux conditions désertiques. Triste facétie de l’histoire, son nom fait référence à l’antique région de Numidie en Afrique du Nord … où elle a totalement disparu à cause de la chasse.
Toutes les Pintades de Numidie ressemblent très exactement à ça :

… sauf cet étrange spécimen sans doute un peu mutant …

A suivre …